Spécificité du bâtiment de grande dimension, vis à vis de la thermographie
"Bâtiment de grande dimension" regroupe les immeubles de grande hauteur (IGH) et les bâtiments de grande surface (industries, centres commerciaux, ...). Ce type de bâtiment requiert une approche thermographique adaptée, avec des moyens plus conséquents que pour le logement du particulier ; cette thermographie s'adresse aux entreprises, aux gestionnaires de patrimoine, aux conseils syndicaux et syndics, et activités assimilées, pour constater un état des lieux et imaginer des corrections progressives dans une hiérarchie de priorités.
Pour l'instant, nous n'avons pas dégagé de corrélation qui permettrait de lier une spécificité de l'appproche thermographique à un type d'activité : pas de spécificité qui distinguerait nettement la thermographie d'un hôpital de la thermographie d'une fonderie de produits en zinc. La technique porte en effet sur l'enveloppe du bâti et les buts sont les mêmes : économies d'énergie et performance énergétique.
Exemple de thermographie de bâtiment de grande dimension
Le moyen principal à mettre en oeuvre pour disposer d'images thermiques de plus grande dimension que pour le pavillon ou les parois thermographiées depuis l'intérieur est la prise de vue panoramique (soit sphérique soit orthogonale) nécessitant un recouvrement (environ 30 %) entre les images thermiques, puis l'emploi d'un logiciel d'assemblage (presque totalement automatique).
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Thermographie en panoramique sphérique d'une résidence pour personnes âgées. La prise de vue induit des problèmes de perspective dans les loggias où se présentent des comportements thermiques récurrents. L'idée de la communauté de communes, propriétaire et gestionnaire de cet immeuble, était que le bâtiment "fuyait par la toiture", le constat nous ramène très principalement à la façade, comme toujours. (Cette affirmation est valable du point de vue radiatif, les exfiltrations en toiture étant invisibles pour la caméra.)
L'intérêt de la thermographie "état des lieux" est aussi de remettre les pendules à l'heure.
Document Institut de la Thermographie
La thermographie aérienne "de proximité"
Les immeubles de grande hauteur sont observés depuis l'extérieur (en effet, sauf cas particuliers d'importantes hauteurs sous plafond, la thermographie depuis l'intérieur est la même que chez le particulier). La difficulté est donc l'accès en hauteur pour constater des exfiltrations d'air chaud par exemple. La toiture-terrasse ou bac-acier peut dénoncer l'isolation installée à la va-vite et contournée par les flux d'air ; ou les entrées d'eau dans les isolants fibreux.
Les bâtiments de grande surface posent essentiellement un problème d'accès aux toitures, les façades étant traitées comme les façades de la maison du particulier.
L'avantage par rapport à la thermographie aérienne classique (en hélicoptère, par exemple) est de pouvoir disposer d'une excellente résolution spatiale.
Le ballon captif ou le mât télescopique
Cette technique prend de l'ampleur sur les ensembles de toitures assez localisées. C'est l'extension d'activité toute évidente pour les adeptes de la photographie aérienne.
Le drône
Actuellement utilisable sur les propriétés privées et en travail à vue, l'appareil télécommandé serait un atout de choix pour les bâtiments de grande dimension tout autant que pour les propriétés privées étendues (zone pavillonnaire). Il reste onéreux et soumis à une réglementation stricte.
Le créateur du drône Workfly à l'exposition du congrès THERMOGRAM' 2007.
La montgolfière motorisée
Ici, le poids des caméras thermiques n'est plus un problème technique. Ce moyen est plus complexe à mettre en oeuvre.
Dynabulle = mongolfière motorisée servant aux inspections aériennes. 15 km/h environ.
Ici une thermographie aérienne débute à la Dynabulle.
Document Altisph'Air